Les services bancaires mobiles n’en sont qu’à leurs débuts

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Les banques américaines se gavent d’argent. En 2018, elles ont réalisé des profits de 237 milliards de dollars, ce qui a porté leur rendement moyen à 1,35 %, un taux extrêmement sain.

C’est surtout un très bon chiffre quand on s’aperçoit qu’il s’agit d’une hausse considérable par rapport au taux de 0,97 % en 2017. Avec des banques si rentables, beaucoup de nouveaux joueurs cherchent à entrer dans le jeu, ou à augmenter leur part de marché.

La vue d’ensemble : Dans un monde obsédé par la technologie, un large nombre d’institutions ont décidé que l’avenir de la banque réside dans les applications et les services bancaires mobiles.

La logique est simple : De plus en plus, les Américains veulent effectuer leurs opérations bancaires depuis leur téléphone, plutôt que dans des agences coûteuses à entretenir. Donc les banques devraient leur donner ce qu’ils veulent et réaliser des économies par la même occasion grace à moins de coûts d’infrastructure.

Goldman Sachs, qui dispose déjà d’un compte d’épargne en ligne appelé Marcus et d’une application de gestion des comptes en ligne appelée Clarity, va lancer une nouvelle carte conçue pour les détenteurs d’iPhones en particulier. Attendez-vous à quelque chose de beau, conçu par Apple.

Aspiration, une banque éco-responsable, a relancé son produit avec une foule de caractéristiques attrayantes, dont une remise en argent sur les achats par carte bancaire, l’absence de frais de retrait au guichet automatique dans le monde entier et un taux d’intérêt de 2 % sur les dépôts.

Varo offre un compte d’épargne qui permet de payer jusqu’à 2,8% d’intérêts aux clients qui utilisent son compte courant.

D’autres néobanques comme Chime, Acorns et Simple sont également en compétition ; même JPMorgan Chase en a une, appelée Finn.

Les banques, les cartes de débit prépayées et les maisons de courtage s’entremêlent et offrent à peu près les mêmes produits. Regardez SoFi Money, par exemple, ou le nouveau produit d’épargne Wealthfront, qui promet de soutenir le paiement des factures bientôt. Attendez-vous à ce qu’il ait aussi une carte de débit dans les mois à venir.

L’état de la situation : La plupart des banques mobiles ciblent les clients de la génération des milleniums nés entre 1980 et les années 2000, parce qu’ils sont moins attachés à leur banque existante et sont plus susceptibles d’être constamment sur leur téléphone. Mais un nouveau sondage de Marqeta, une startup dans le secteur des technologies de l’information soutenue par Goldman Sachs et Visa, montre que les Générations X et Z (nés dans les années 2000 et 2010) sont tout aussi susceptibles d’utiliser une telle banque et vont pour la majorité le faire car les services proposés ressemblent plus à leur mode de vie.

L’essentiel : Aucun de ces produits n’est particulièrement révolutionnaire, sauf dans la mesure où leurs utilisateurs ont tendance à ne pas les détester. Si et quand les gagnants commencent à émerger, attendez-vous à ce qu’ils soient acquis par les grandes banques. C’est déjà un peu le cas en France, où quand on regarde sur banques-enligne.org 7 des 10 meilleures banques en ligne font parties de gros groupes bancaires. Alors est ce que les nouvelles banques mobiles arriveront à faire trembler les grosses banques traditionnelles et surtout à rester indépendantes ? Seul l’avenir nous le dira.